I love you Steve Martin ! but…

A toi, Steve Martin : véritable énigme du cinéma comique américain, cher Jack Lemon contemporain à qui l’on aurait trop rarement donné sa chance, oui, toi que mes amis confondent si souvent avec Leslie Nielsen ! Intriguée par ta carrière aux antipodes de ton charisme, je t’avoue : j’ai récemment subi une grave « crise Steve Martin ». J’ai même cru, un moment, devenir une Steve Martin-maniac, finissant par être « sevrée » de ma nouvelle passion par le visionnage accru de tes longs-métrages – si souvent ratés. Car le Steve Martin grand cru est rare. Ainsi, je savoure tes quelques films réussis tout en luttant contre une déception grandissante à chaque découverte de long-métrages dans lesquels tu apparais – en ayant, certes le plus souvent, le premier rôle. Quoi qu’il en soit, je persiste et signe : I love you Steve Martin, but…

Stand up & air quotes

Car le monde te ressemble sans même le savoir ! Non, nous n’avons pas tous entrepris des études de philosophie, nous ne jouons pas forcément du banjo et ne faisons ni des grimaces, ni des tours de magie… mais nous t’imitons parfois par un geste, précis (certains l’ont même transformé en tic de langage) : nous aimons pratiquer le « air quotes« , issu de tes dignes années de Stand-up (au début des années 70 dans l’émission de la NBC Saturday Night Live). En d’autres termes : nous aimons signifier des guillemets en faisant des mimics avec 4 doigts : et cela nous vient de toi ! Merci Steve.

I love you so much in…

Cher Steve, je te dis oui en 1982 lorsque tu donnes la réplique à Humphrey Bogart, Burt Lancaster, Kirk Douglas, Cary Grant et Ava Gardner dans le mythique film Les Cadavres ne portent pas de costard (Dead men don’t wear plaid) de Carl Reiner. Je t’adore dans l’hilarant Trois Amigos! (¡Three Amigos!) de John Landis (1986) dans le personnage de Lucky que tu interprètes auprès de tes compères Chevy Chase et Martin Short (accompagné de Randy Newman pour ce qui est du scénario et de la musique). Je te redécouvre roublard débile aux côté de l’immense Michael Caine dans Le plus escroc des deux (Dirty Rotten Scoundrels) de Frank Oz (1988) et je m’émerveille encore (oui, totalement béate devant tant de talent, mais attendez, ça va se corser…). Je ris une fois de plus aux éclats lorsque tu joues auprès Goldie Hawn dans Fais comme chez toi ! (House sitter) en 1992 et Escapade à New York (The Out-of-Towners) en 1999. Enfin j’avoue, Bowfinger (1999) est un très bon film. Même si Eddy Murphy en fait encore trois tonnes… toi, tu es parfait.

Why Not ?

Alors, ensuite, je te dis « oui, pourquoi pas… » : pour Roxanne (1987), où tu incarnes un Cyrano de Bergerac contemporain en pompier amoureux de sa dulcinée interprétée par Darryl Hannah. Car tu es tout de même assez irrésistible. Mais ça se gâte quand même un peu (beaucoup ?) la même année avec le film de John Hugues Un Ticket pour deux (Planes, Trains & Automobiles – oui, avec un titre comme celui-là, ça ne sent pas le chef d’œuvre). Tu as beau y faire tous les efforts du monde, cette comédie est aussi lourde que ton collègue John Candy…

WHAT ARE YOU DOIN’ PIG EYE JACKSON ?

Des échecs, tu en as connu (je pense notamment à tes débuts et au film musical beatlesien Sgt. Pepper Lonely Heart Club Band en 1978). Mais, après m’avoir tant séduite, pourquoi détruis-tu tout mon amour pour toi dans d’incroyables navets ? Que s’est-il passé pour l’improbable film The Jerk (Un vrai schnock) en 1979 ? Pourquoi tant de débilité dans Sergent Bilko (1996) où tu retrouves pourtant une ancienne partenaire, Glenne Headly  (Le Plus escroc des deux). Qu’est-ce que tu fabriques en 1992 lorsque tu interprètes un évangéliste escroc dans le film très raté de Richard Pearce En toute bonne foi (Leap of feath) ? Sans compter le nombre de fois où tu as dû reprendre des rôles célèbres, dans l’ombre de Spencer Tracy (Le Père de la mariée) ou de Peter Sellers (La Panthère rose)… Je ne continuerai pas à m’entêter à vouloir regarder tous tes films dans l’espoir d’y dénicher des pépites (mes amis risquent de prendre peur). Je souhaitais seulement te rendre un petit hommage car dans le fond, je sais que tu le mérites amplement.

Hum, à voir si je ne change pas d’avis un jour…?

6 réflexions sur “I love you Steve Martin ! but…

  1. Très chouette hommage à Steve Martin que je confondais avec Leslie Nielsen. Aïe arrête de m’envoyer des tomates please….

  2. Pingback: A l’homme qui me rend heureuse… | le-chat-masqué

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